« Dans le domaine de l’architecture, l’interaction entre l’espace et le mouvement, de même que les matériaux et leur fonction, a souvent fait l’objet d’un croisement complexe. L’intersection de l’architecture et de la technologie, en particulier dans le contexte des principes modernistes, invite à reconsidérer les récits fondamentaux qui ont historiquement défini notre environnement bâti. La présente exposition explore une vision de l’architecture qui transcende la matérialité des structures : les dynamiques, souvent paradoxales, entre les actions humaines mécanisées et les processus naturels.

L’artiste Jérôme Nadeau s’intéresse aux grands récits de progrès et de rendement qui ont échafaudé la pensée moderniste. Les œuvres de sa plus récente exposition, Secrets, sont édifiées sur une forme de fabrication brutalement réductrice et inclusive à la fois, et témoignent des idéaux pour le moins ratés du modernisme ».

— Extrait du texte d’exposition

« À travers son plus récent corpus, Champ de contraintes, l’artiste Marie-France Brière a été ostensiblement guidée par un texte de la philosophe féministe Catherine Malabou, La plasticité au soir de l’écriture (2005). Dans son atelier, Brière expérimente — ou interprète — le marbre comme les pages blanches d’un palimpseste à la plasticité insoupçonnée. Pour Malabou, la plasticité est une qualité malléable qui permet une transformation continue, influençant la manière dont nous réagissons et nous adaptons aux évolutions. C’est dans ce sens que nous devons ici comprendre la plasticité comme une sorte de lecture-écriture : la propension de la matière à se modeler, à changer de configuration sous l’effet d’une quelconque force — intrinsèque ou extrinsèque à celle-ci. En d’autres mots, la sculptrice matérialise l’intervention invisible de sa lecture de la pierre pour ensuite y écrire des formes en devenir. »

— Extrait du texte d’exposition